Un contrat Natura 2000 a récemment permis de financer des actions de conservation des habitats naturels présents sur le Domaine de la Palissade, terrain du Conservatoire du littoral géré par le Parc naturel régional de Camargue.
Le secteur de la Baisse Michel présente des habitats de sansouires intéressants pour de nombreuses espèces d’oiseaux, et notamment les passereaux patrimoniaux de milieux ouverts tels que la Fauvette à lunettes ou le Pipit rousseline. Les résultats des suivis menés ces dernières années ont confirmé une tendance à la fermeture de ces milieux avec d’une part une augmentation d’espèces caractéristiques des milieux fermés au détriment des espèces de milieux ouverts ainsi qu’une baisse significative du nombre total d’oiseaux contactés.
Afin de restaurer ces sansouires dans un état de conservation favorable, un pâturage bovin adapté a été mis en place sur le site afin de maintenir ces formations herbacées ouvertes. Cette action a nécessité l’installation d’équipements pastoraux tels que des clôtures ou encore un clos de tri.
Clôtures adaptées aux bovins Clos de tri
Le secteur des montilles de l’oie, constitué de dunes relictuelles témoignant d’un ancien trait de côte, présente quant à lui un habitat naturel prioritaire de pelouse sèche qui abrite une flore patrimoniale rare et menacée telle que la Fausse Girouille des sables, le Panicaut de mer, le Lys maritime, le Panais épineux ou encore le Liseron des sables. Cet habitat fossile, partiellement fixé par la végétation, est particulièrement sensible à l’érosion naturelle (vent et hautes eaux). Le secteur étant situé à proximité immédiate des sentiers de visites pédestres a ainsi été mis en défens grâce à la construction d’un enclos, afin d’éviter tout piétinement par les visiteurs, mais également par les chevaux pâturant sur le secteur, qui viendrait aggraver l’érosion de ces milieux fragiles.
L’ensemble de ces travaux, réalisés sur le site Natura 2000 « Camargue », ont été financés par le Fonds Européen Agricole de Développement Rural (FEADER) à hauteur de 53 % et par l’Etat à hauteur de 47 %, pour un montant total de 16 152 €.