Sur les Trois Marais, 14 habitats d’intérêt communautaire ont été cartographiés.
Les habitats alimentés principalement par les eaux de drainage ou d’irrigation chargés en élements nutritifs :
Les canaux, constituent un maillage écologique déterminant pour le maintien et la circulation du patrimoine naturel et des habitats privilégiés pour des espèces protégées comme la Cistude d’Europe ou la cordulie à corps fin.
Les ripisylves (ou forêt de bord de cours d’eau) de saules et de peupliers blancs assurent une fonction de corridor écologique le long des canaux. Elles assurent également une fonction d’habititas pour les mammifères subaquatiques comme la loutre ou le castor d’Europe, des zones de nidication pour les oiseaux comme le martin-pêcheur, ou encore des territoires de chasse pour les chauves- souris.
Les roselières, particulièrement présentes et représentatives du site Natura 2000 des Trois Marais qui abrite la plus vaste roselière de France. Leur intérêt écologique réside dans leur fonction d’habitat pour l’avifaune pour le héron pourpré le blongios nain ou le butor étoilé pour lequel le site des trois marais abrite plus de 20% de la population nationale. D’autre part, les roselières peuvent représenter des haltes migratoires conséquentes notamment pour les hirondelles avec près de 50000 individus sur la vallée des Baux.
Les habitats alimentés par les résurgences de la nappe de la Crau.
Ces résurgences, appelées laurons sont des puits naturels, ouverts dans les alluvions récentes de la Crau d’où jaillit une eauclaire, douceet fraîche qui se répand dans les marais. L’excellente qualité de l’eau qui en est issu permet l’expression d’habitats et espèces très rare en méditérannée comme les marais à marisque, l’agrion de mercure ou encore la gentiane pneumonanthe (espèce relique de l’ère glaciaire).
Les prairies humides liés aux sols hydromorphes et principalement alimentés par le réseau de laurons sur le site des Trois Marais abritent de nombreuses espèces rares et protégées notamment de nombreuses orchidées comme l’orchis des marais, ou la spiranthe d’été.
Les marais à marisque ou cladiaies, habitats prioritaires au niveau européen, sont strictement inféodés aux résurgences de nappe de la Crau. Il s’agit de milieux rares autour du bassin méditerranéen sur de si grandes surfaces et à si basse altitude. Au-delà d’abriter des espèces reliques de l’ère glaciaire, il s’agit d’un habitat privilégié pour les communautés d’arthropodes (notamment pour les araignées) et les passereaux paludicoles, et accueillent dans une moindre mesure quelques individus de butor étoilé.
Les habitats alimentés par le régime des précipitations.
Les mares temporaires méditerranéennes dépendent exclusivement du climat méditéerannéen défini par un assec estival. Elles se mettent en eau à partir de l’automne et s’assèchent au cours de l’été suivant avec l’augmentation des températures. Certaines espèces sont strictement inféodées à cet habitat comme les leste à grands stigmas ou encore le lythrum à trois bractées.
[collapsed title="Liste des habitats d'intérêt communautaire des sites Trois Marais:"]
1310 - Sansouires annuelles
1420 - Sansouires pérennes
3140 - Marais à Chara sp.
3150 - Etang à potamos
3170 - Mares temporaires*
3260 - Végétation enracinée des eaux eutrophes
6220 - Pelouses à bracchypodes*
6420 - Prairies humides
6510 - Prairies de fauche
7210 - Cladiaies*
9340 - Chênaie verte
92A0 - Saulaie/ Peupleuraie
92D0 - Tamarissaies
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