Des marais entre Crau, Camargue et Alpilles.
Le site Natura 2000 « Trois Marais », englobe les zones humides situées entre les Alpilles, la Crau et le Rhône et s’étend depuis le massif des Alpilles au Nord jusqu’aux marais salants de Fos et de Port-Saint Louis du Rhône au sud. Il est désigné au titre de la Directive « Habitat-Faune-Flore » (FR9301596 - Marais de la vallée des Baux et marais d'Arles) et de la Directive « Oiseaux » (FR9312001 - Marais entre Crau et Grand Rhône). Ces deux sites complémentaires (plus de 13 000 hectares au total) ont été définis au regard de l’exceptionnelle biodiversité qu’ils abritent.
Le site peut être découpé en trois entités géographiques :
- La vallée des Baux située entre les Alpilles et la haute-Crau. Il s’agit d’une vaste « cuvette » de 2 000 hectares. Elle a subi de très importants drainages, conservant cependant quelques marais relictuels très riches en faune et flore.
- Les marais de Meyrannes-Chanoines, l’étang des Aulnes et la mare de Lanau, crées par l’ancien lit de la Durance et formant les tourbières de Crau qui abritent une flore très rare.
- La dépression du Vigueirat au Sud, comprenant, entre autre, les marais de Crau et la Réserve naturelle nationale des marais du Vigueirat, à la richesse ornithologique connue internationalement, à laquelle on peut ajouter les anciens salins du Caban et du Relai dont la biodiversité est exceptionnelle en France, voire en Europe.
Cette richesse doit sa présence à l’originalité du site, qui réside à la fois dans la proximité des zones humides et des zones sèches, mais aussi dans la présence de résurgences massives de la nappe phréatique de Crau.
Au-delà la diversité des grands ensembles biogéographiques limitrophes (Alpilles, Crau, Camargue, Rhône) c’est davantage l’expression de deux régimes hydrologiques différents sur le site des Trois marais qui est responsable de la diversité des habitats et des espèces, pour certains uniques en méditerranée.
D’une part l’eau acheminée par les canaux destinés à l’irrigation agricole ou au drainage qui alimente les zones humides, et peut être assimilé à un fonctionnement Camarguais. Cette eaux chargée en éléments nutritifs est propice au développement de nombreux habitats comme les roselières ou les ripisylves.
D’autre part l’eau issue de remontés de la nappe de la Crau, relativement pure, qui favorisent notamment la présence de prairies humides et de marais à Marisques. Les Résurgences de la nappe de la Crau sont présentes notamment sur les marais de Chanoines, les marais de Crau, et de manière sporadique, les marais des Baux.